Rapide focus sur un artiste hors du commun. 44 ans au compteur, peintre et musicien, Cantos est né au Canada, a pas mal voyagé et vit actuellement dans le nord de la France, dans le département de la Meuse. Il partage son inspiration entre l'image et le son, tous deux imprégnés d'un besoin de liberté. « Cantos c'est de l'urbano-romantico-sauvage », peut-on lire quelque part sur une biographie, et il est net que de son univers se dégage une poésie débridée et tortueuse, probablement ancrée dans le cauchemar des villes.

Si j'en parle ici, c'est peut-être pour partager un coup de cœur mais surtout car le bonhomme a l'actu bien chargée : en premier lieu, il présentera une exposition de juin à septembre à la Grange d'Avioth. Le vernissage, vendredi 10 juin, sera une très bonne occasion d'embrasser d'une seule pierre les deux facettes de Cantos puisqu'il se présentera également en concert.

Vous le retrouverez également en concert à la Fête de la Musique de Dudelande (18/6), mais aussi avec Thomas Robert le 19 juin à celle d'Izel, entre autres dates (voir myspace) au cours desquelles il présentera un nouveau disque intitulé « La Quête ».

En ce qui concerne la peinture, c'est beau, mais j'y connais rien, consultez la toile pour vous faire un avis.  

En ce qui concerne la musique, je vais faire ce que je peux : les extraits que j'ai pu entendre de « La Quête » présentent un rock francophone aux textes vibrants et existentialistes (si j'ai bien tout suivi à mon cours de français), posés par une voix rauque mais tranquille, plus déclamée que chantée (voir slamée) sur des arrangements variés et plutôt colorés (rock, blues, funk, folk, punk et autres invités). Le tout donne un univers plutôt convainquant, très contrasté (« pour chanter une chanson triste, il suffit de la jouer gaiement », disait je crois Jean-Louis Murat), qui me rappelle JL Murat justement ou encore (inévitablement) Noir Désir, ainsi que d'autres paroliers francophones comme Higelin, Arno ou Brigitte Fontaine. Cantos est moins renommé, certes, mais mon petit doigt me dit qu'il s'en fout un peu. En tout cas, c'est bien son propre chemin qu'il suit, vous invitant certainement à l'y accompagner pour quelques pas, mais pas certain que pour le succès il soit enclin aux détours par les autoroutes balisées. La peur de l'embouteillage, sans doute…

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