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INTERVIEWS 13/02/11 HUMATRONIC 
HUMATRONIC ÉTAIENT CANDIDATS LA SEMAINE DERNIÈRE AU TREMPLIN DU DURBUY ROCK À L'ENTREPÔT. MALHEUREUSEMENT, ILS N'ONT PAS ÉTÉ SÉLECTIONNÉS. CE N'EST PAS POUR AUTANT QUE LE GROUPE S'EST TOURNÉ LES POUCES DE DÉPIT. ILS ORGANISAIENT VENDREDI SOIR LA SOIRÉE BRAIN INSERT, PENDANT LAQUELLE ILS SE SONT PRODUITS, AVANT LA TÊTE D'AFFICHE INDUS CHRYSALIDE. NOUS LEUR AVONS POSÉ QUELQUES QUESTIONS JUSTE APRÈS LEUR SORTIE DE SCÈNE. En quelques mots, Humatronic, c'est quoi? Julien (Guitare) : Une formation musicale oscillant entre industriel, électro et Metal. Je pense que c'est ce qui nous définit le mieux. On essaye de puiser dans toutes les influences qu'on a les uns et les autres, et qui sont très différentes, et de produire quelque chose d'un peu différent de ce qu'on entend généralement, au niveau des sonorités et de l'ambiance. On essaye aussi de donner quelque chose de différent sur scène, parce qu'on a tous évolués par rapport aux concerts qu'on a vus. Il y a des groupes qui nous influencent aussi beaucoup sur scène et on espère rendre ce qu'ils donnent. Vous organisez ce soir la soirée Brain Insert avec sur l'affiche des groupes comme Chrysalide. Vous vous sentez proches de ce genre de formations ? Mathieu (Chant) : En tout cas, ce sont des groupes qu'on apprécie beaucoup. Proches ? Je ne sais pas, mais en tout cas, personnellement je vois des parallèles et c'est pour ça qu'on organise ces soirées avec eux. Je ne peux pas dire que ça nous ressemble vraiment mais c'est le genre d'univers qu'on aime bien. Ce sont des mecs qui innovent et c'est ce qu'on espère faire aussi ! J. : C'est le concept de la soirée, on essaye dans les limites du possible de promouvoir une scène qui soit entre Metal et électro parce que c'est une chose qu'on aime tous, même si Chrysalide est plus tourné vers l'électro, bien que très indus. Si nous, en tant que musiciens, on peut apprécier ce type de musique, certains peuvent dire que ça n'a pas trop sa place ici. Mais nous, comme on aime ça, on veut faire partager ça aux gens et je pense que ça fonctionne bien. Mais oui, on se sent plus proches de groupes comme Chrysalide que de groupes de Metal belges. M. : On se sent un peu paumés en Belgique. J. : Ouais, on est le cul entre deux chaises… M. : On a un peu l'impression que la Belgique est juste synonyme de gros Metal bourrin. Y'a quand même quelques groupes qu'on aime mais les trois quarts, on va les puiser en France. La scène française est juste incroyable. On a plus l'impression d'appartenir plutôt au Metal français qu'au Metal belge. La France, c'est notre univers (rires). Vous avez participé la semaine dernière au tremplin du Durbuy Rock. Qu'est-ce que vous pensez de ce genre d'initiatives ? M. : C'est une bonne idée, ça donne l'opportunité aux jeunes groupes sur de se faire connaitre et d'arriver dans des gros festivals. Maintenant, y'a des moments où tu te retrouves à jouer premier super tôt et que t'es un peu baisé (rires). Nicola (Guitare) : Il y en a tellement peu qu'on est obligés de faire 200Km pour pouvoir y participer, sans être payés ni défrayés, juste pour aller jouer. Il n'y en a clairement pas assez ! J. : C'est une sorte de prostitution autofinancée. Dans le fond, ce qu'on se dit avant tout, c'est qu'on doit être vus, même si parfois c'est un peu lourd. Maintenant, je sais qu'on n'a pas été aussi bon qu'on le voulait à l'Entrepôt donc on ne regrette pas d'être arrivés second. Mais c'était très bien organisé, le backstage était bien et on avait fait attention à chaque groupe, c'était vraiment pas mal foutu. On ne peut qu'applaudir. Il faudrait plus d'initiatives de ce genre, ça manque un peu en Belgique et on n'en parle pas assez. Je n'ai pas d'idées de moyens de promotion, je crois qu'il faut juste injecter plus d'argent. La soirée de ce soir, c'est nous qui l'organisons à nos propres finances et s'il n'y a pas assez d'entrée, on sera à perte et on ne pourra plus en faire. J'espère que ce genre d'initiatives va naitre un peu plus. Dans votre démo, vous avez incorporé pas mal de répliques de cinéma. Est-ce que ce sont les films qui ont influencé vos musiques, ou est-ce que ce sont vos compos qui vous ont fait penser à certaines ambiances de films ? M. : C'est plutôt notre musique qui nous fait penser à des films. Julien et moi, on est très cinéphiles, on collectionne pas mal de dvd, etc… Il fait même ses études là-dedans. Nos morceaux nous donnent des idées de samples qu'on va piocher dans notre dvdthèque. Par exemple, pour Styx, morceau qui sera sur le nouvel album, on s'est dit que le morceau nous faisait penser à un fleuve alors Julien a suggéré « Dead Man », le film de Jim Jarmusch qui parle d'un homme qui est déjà mort et qui finit sur un fleuve etc… Dans le nouvel album, est-ce qu'il y aura une grande évolution par rapport à la démo ? M. : On espère. On a envie de rester dans le même filon mais… c'est dur à expliquer parce que pour le moment, on n'a encore qu'un tiers de l'album. On va sortir le reste dans les prochains mois. On a décidé de le faire dans l'urgence pour voir ce que ça peut donner vu que le premier album a mis du temps à murir. N. : On a besoin de plus de temps pour développer notre style parce que dans la démo, il n'y avait que quatre chansons. On essaye de faire quelque chose de plus long, plus cohérent, d'introduire un univers plus personnel encore que celui dont la démo donnait la possibilité. J. : Ce que les gens qui n'adhèrent pas à ce qu'on fait peuvent nous reprocher, c'est qu'on est assez hétérogènes, on n'est pas totalement Metal et on aime tous particulièrement les ambiances. Des chansons comme Styx ou comme Hubris sont beaucoup plus posées et ça peut poser problème à des métalleux. Mais j'espère qu'on arrive quand même à diffuser une sorte d'état d'esprit dans l'ensemble des chansons, qu'elles soient plus électro ou plus Metal, plus mélodiques ou plus calmes. M. : Au vu de ce qui a déjà été composé, on peut dire que les chansons sont plus longues, on en a déjà une qui tape dans les 8-10 minutes. On a envie de mettre plus de trucs dans les compos, plus d'électro, on est un peu plus généreux, dirons-nous. J. : Et tout ça pour insister encore plus sur l'atmosphère qu'on veut mettre dans nos chansons, là où c'était sans doute seulement esquissé dans la démo. On veut qu'il y ait une étape en plus, au niveau du nombre de chansons, au niveau de la cohérence interne des morceaux. Et on veut rester quand même Humatronic, parce que voilà, on aime ce qu'on fait. M. : Tout ça devrait sortir normalement début septembre, si tout se passe bien. On a notre studio et on a demandé des subsides. J. : Croisons les doigts ! Plusieurs personnes m'ont fait remarquer qu'il y avait un petit côté Eths dans vos morceaux… Tout le groupe : Aaaaaaaaaah. M. : C'est un compliment ! On a tous pas mal apprécié leur musique ! C'est amusant parce que plus on joue, plus on remarque des similitudes qui ne sont pas spécialement voulues. Par exemple, j'ai remarqué que ma voix avait certaines proximités avec la sienne alors que je n'avais pas du tout calculé ça. J. : Même au niveau de l'univers qu'ils veulent mettre en place, de la manière dont Candice chante, l'alternance entre parties parlées et criées. Et il y a le chant en français aussi ! C'est quand même quelque chose qu'on veut revendiquer et qu'on a mis en avant pour la demande de subsides à la Communauté française. On est en Belgique, et on a conscience qu'on n'ira sans doute pas jouer aux États-Unis, donc on tient à continuer à chanter en français. M. : Mais en tout cas, on apprécie beaucoup Eths, on les a vus au Graspop l'année passée et c'était puissant ! On était tous en chute de tension, on avait fait nos petits pogos et après le concert, on a été s'immerger dans les éviers tellement on était morts (rires) ! Merci à Humatronic pour l'invitation et pour cette chouette interview! Découvrez ici les superbes photos de leur concert à l'Entrepôt, par Loïc Warin.
Post? par Quentin |
 FOCUS: Humatronic est un groupe bruxellois d'Industrial/metal. Né des cendres d'un groupe de facture plus « classique » (Blame), le groupe compte aujourd'hui 5 membres : un chanteur/programmateur électronique, (…) |
