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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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INTERVIEWS

08/12/10

VERMIN TWINS

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L'ÉLECTRO BIDOUILLÉE DE VERMIN TWINS SERA DIFFICILE À CLASSER : À LA FOIS DANSANTE ET EXPÉRIMENTALE, VISUELLE ET MUSICALE, AMUSANTE ET DÉRANGEANTE, ELLE RASSEMBLE LES OPPOSÉS POUR DES SHOWS QUI NE LAISSENT PAS INDIFFÉRENT. DES DUALITÉS DUES AU DUO MICHA VOLDERS / LOTTE VANHAMEL, QUI OUVRAIT LE FESTIVAL SONIC VISIONS LE 25/11 À LA ROCKHAL D'UN SET VARIÉ, ACCROCHEUR ET SURPRENANT. CES ARTISTES ORIGINAIRES DE FLANDRE NE SEMBLENT PAS CONNAÎTRE LES FRONTIÈRES DES GENRES, PRÉSENTANT DES MORCEAUX EMPRUNTANT AUSSI BIEN À LA FRENCH TOUCH QU'À LA NOISE ET À LA GAME BOY MUSIC, SANS OUBLIER UN DÉTOUR PAR LA DUBSTEP ET LE ROCK. LE TOUT EN UN SEUL CONCERT…

Qui est Vermin Twins ?

 Micha Volders : Nous sommes un duo, garçon et fille. On fait de la musique électronique un peu barrée, avec des sons cassés, sales. C'est un peu expérimental mais on essaye que cela reste dansant pour les gens. Ce n'est pas un genre de house, mais plutôt une électro presque rock. Nous avons commencé en 2008, mais nous avons toujours fait de la musique ensemble, depuis qu'on a dix huit ans. Le duo existe donc depuis longtemps, mais le nom, le fait de commencer à construire toutes ces choses ensemble, date d'il y a deux ans. L'an passé, nous avons fait un album, qui est sorti cette année en mars. C'est encore un peu neuf… Ce n'est qu'à partir de cette année que nous avons commencé à jouer à l'extérieur.

Pourquoi avoir développer tout cet univers visuel autour de votre musique, ce jeu de scène très dynamique ? Les traditionnels sets électro ne vous plaisent pas ?

Nous avons fait une école d'art ensemble, quatre ans d'animation. Nous avons fait beaucoup de films, de marionnettes, de dessins, de design… Le visuel a donc toujours été important pour nous, il n'est pas séparé de la musique. C'est plutôt un tout. Nous, on essaye de s'amuser, de se challenger. On ne veut pas se répéter, faire juste un hit techno, le jouer partout et que tout le monde danse dessus. Ce n'est pas ce qui nous rendrait heureux. On essaye de se challenger, en terme de style visuel et musical. Nous essayons beaucoup de choses, et de les rendre intéressantes, pour que jouer sur scène reste intéressant.

Il y a des influences très variées dans votre musique, avec pour résultat des morceaux parfois très différents. Pourtant, on sent bien votre « patte ». Quel est le point commun en terme de style ?

Oui, c'est vrai que nos morceaux ne se ressemblent pas. Mais nous essayons de créer notre propre son, en utilisant des sons qui ne sont pas « clichés ». Il y a des distorsions, des cassures, et c'est cette atmosphère qui fixe les morceaux ensemble, qui les réunit. Mais les identités des chansons sont très différentes. Nous avons beaucoup de tempos différents, de voix… Parfois je joue de la basse, parfois du clavier… Mais on rend le tout cohérent par garder un timbre qui reste sur tout l'album, mais sans user les mêmes formes. Cela évolue, également, constamment, on essaye des choses… Un chemin, ou peut-être un autre… On voyage !

Vous composez ensemble ?

Oui, tous les deux. Nous avons beaucoup de façons de composer, parfois Lotte produit les beat sur une Game Boy ou une PSP, elle trouve des idées. On couche ces idées dans une forme un peu rude, brouillon. Puis, on met les idées ensemble, on ajoute des choses… Ou, parfois, on va plutôt travailler sur un concept. Il n'y a pas de recette. Mais, entre nous deux, c'est un échange d'idée. Parfois, elle fait les voix, et mois les beats, ça évolue.

 Votre univers est à la fois sombre et ludique. D'où vient ce contraste ?

Oui, faire de la musique c'est aussi retrouver l'enfant en soi, les jeux, c'est amusant de faire de la musique ! Ce n'est pas qu'écrire des chansons sombres, lourdes et dépressives, qui veulent changer le monde, il faut aussi s'évader, avoir du plaisir. Mais en même temps, on veut rester intéressants pour les gens qui écoutent, les surprendre. C'est un peu dualistique, c'est important de s'amuser, mais c'est également important de développer un langage musical sur lequel le public peut s'accrocher. D'essayer des choses, d'avancer.

Ce coté esthétique, a-t-il été influencé par des artistes en particulier ?

Nous avons grandi dans les années 80, on a vu beaucoup de films de fantaisie dans notre jeunesse, des cartoons… Tu sais, ‘les bons vieux jours'… Quand tout était fait à la main, et que c'était excitant et nouveau. Je ne pense pas que ce soit un objectif, de reproduire ça, mais nous avons beaucoup été influencés par de vieux films, des dessins animés, des jeux, et aussi par la musique, Mickaël Jackson, tout ce monde de fantaisie des eighties. Et tu vois que cela revient, on essaye pas littéralement de reproduire ces styles visuels, l'esprit… C'est plutôt dans le sens où on veut se sentir libre de s'exprimer, de manière fantaisiste. C'est une évasion. Evidemment, les années nonante et les premiers groupes électro nous ont influencés aussi… J'ai commencé à faire de la musique électro vers 93, ou 95, quelque chose par là. Toutes ces nouvelles choses qui sont apparues, Aphex Twin, Squarepusher, Daft Punk, m'ont beaucoup inspiré en tant que musicien. C'est ce qui m'a amené à acheter un synthétiseur, et de commencer à expérimenter des trucs. De nos jours, la musique électro est beaucoup plus à la mode, branchée, mainstream. Mais quand on a commencé, elle était underground… Et nous nous sentons beaucoup de points communs avec les débuts de cette scène. J'ai également pas mal joué de rock, je suis batteur. C'est un univers différents, des sensations différentes. Ce n'est pas la même manière de faire de la musique, le rock vient des tripes, comme l'attitude punk. Donc cet aspect est également combiné avec le reste.

http://www.myspace.com/vermintwins / http://www.vermintwins.com

Merci à Vermin Twins ainsi qu'à l'équipe du Sonic Visions.

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Post? par Nicolas