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03/12/10

BOSTON TEA PARTY

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ASSEZ DISCRETS À PREMIÈRE VUE, BOSTON TEA PARTY S'EST PRODUIT TRÈS TÔT DIMANCHE DERNIER EN OUVERTURE DE TRIGGERFINGER. DUO FLAMAND, ILS SONT ARRIVÉS SUR SCÈNE AVEC SEULEMENT UNE GUITARE ET... UNE CAISSE EN BOIS, CENTRE RYTHMIQUE DE LEURS CRÉATIONS, MARTELÉE INLASSABLEMENT PAR LES PIEDS D'ELINE, LA BRANCHE FÉMININE DU BINÔME. DU TIMIDE GROUPE AU MATÉRIEL CHEAP, ILS SE SONT TRANSFORMÉS EN MAÎTRES DE SCÈNE ÉNERGIQUES, BALANÇANT LEUR POP INDIE À LA FIGURE DES 15 PERSONNES CURIEUSES QUI SE SONT RAPPROCHÉS DE LA SCÈNE, CHANSON APRÈS CHANSON. UNE DÉCOUVERTE ORIGINALE, MAIS AUSSI UNE RENCONTRE TRÈS SYMPATHIQUE : ELINE ET THOMAS NOUS ONT PARLÉ DE LEUR GROUPE, DE LEURS AMIS FLAMANDS ET DE LA SCÈNE WALLONE.

Pouvez-vous décrire Boston Tea Party en quelques mots?

Thomas (Voix, Guitare) : Nous sommes Boston Tea Party, un groupe composé d'Eline, ma petite amie, et moi. Nous jouons depuis trois ans ensemble. Nous faisons des chansons un peu déjantées avec des instruments très simples : une guitare et une StompBox sur laquelle Eline tape du pied. Nous chantons tous les deux, nos voix travaillées d'un son criard, ce qui donne des petites chansons très catchy.

Comment avez-vous rencontré Tim Vanhamel (Ndlr : Leader du groupe Millionnaire)?

Eline (Voix, Percussions) : On jouait à Anvers pour la toute première fois et il était là par hasard, pour un autre groupe que nous. Au moment où nous devions jouer, il n'y avait quasiment personne dans la salle. On a commencé le concert et il s'est mis à danser tout seul. Après le concert, il est venu nous dire qu'il pouvait enregistrer notre album. Et puis, d'une façon très naturelle, l'enregistrement s'en est suivi et nous sommes devenus amis.

T. : Quand il nous a dit ça, on pensait qu'il était saoul et qu'il disait la même chose à tous les groupes. On a tout de même gardé contact et un jour il a appelé. Il nous a dit « j'ai réservé un studio pour vous, venez ce soir à Anvers ! ». On y est allés et en un jour, 8 morceaux étaient enregistrés. Après, on s'est revus encore un dernier jour et c'était fait.

Pourquoi ce choix d'enregistrer vos chansons dans des conditions techniques de type « live », en une prise ?

T. : Tout d'abord parce que ça correspond bien à notre musique très rapide, sans trop d'artifices, très naturelle, un peu comme les vieux blues men, dans le groove entre parties très libre et parties plus structurées. On se sentait en symbiose ensemble, et voilà pourquoi on n'avait pas envie d'utiliser des logiciels comme ProTools, etc… pour effacer les imperfections. On est un très bon feeling musical, on connait bien nos jeux respectifs.

E. : Quand tu te retrouves à jouer fort comme nous, tu as l'énergie en conséquence. Ça nous aurait semblé bizarre si ça avait été modifié.

Vous jouez aujourd'hui en première partie de Triggerfinger ce soir, êtes vous fans de leur musique ?

T. : Oui, naturellement. J'ai leur dernier album qui est vraiment lourd… mais Paul (ndlr : le bassiste de Triggerfinger, présent dans la pièce au moment de l'interview) me regarde alors je ne peux pas dire le contraire (rires). Triggerfinger est le meilleur groupe ! (rires). On a joué ensemble tout le week-end et c'est le meilleur groupe live de Belgique.

E. : Le live, c'est vraiment leur fort !

T. : Ça donne la chair de poule, c'est incroyable ! On les respecte beaucoup et on espère arriver un jour à leur cheville.

Quels sont vos plans et vos rêves pour le futur ?

E. : On veut enregistrer un nouvel album et cette fois on prendra peut-être plus de temps pour mieux y réfléchir. Nous étions très satisfaits du précédent parce qu'il s'en dégageait une énergie très forte due à la simplicité. Maintenant, on veut repousser nos limites encore plus loin.

T. : Prendre plus de temps, expérimenter des choses plus délirantes encore. Jusqu'à présent, c'était assez impulsif. Maintenant, on a plus d'expérience car, à force de jouer en live, on a un son plus lourd et plus de possibilités. On pense qu'on peut encore nous améliorer, aller plus loin. Pour le reste, le groupe n'a jamais eu d'objectifs précis, nous avançons un peu à l'aveugle. Peut-être que demain, on pourra rencontrer Jack White et aller enregistrer avec lui en studio, qui sait ? Tout peut arriver, et nous n'en sommes jamais arrivés à nous dire que dans cinq ans nous serons à Werchter. Ce qu'on se dit c'est que pour le moment, la seule chose sur laquelle on doit se focaliser c'est écrire des bonnes chansons, et on ne voit pas beaucoup plus loin.

Trouvez-vous facile de se faire connaître en Wallonie ?

E. : Ce n'est pas forcément facile à cause de la barrière de la langue. Et plus, il y a une barrière musicale et même plus largement culturelle. C'est difficile de les enjamber. On veut vraiment jouer en Wallonie, on aime ça ! Car malgré la langue, on a eu des très bonnes réactions là-bas. On a joué à Liège et à La Louvière.

T. : Liège est vraiment une ville fantastique en ce qui concerne la musique. J'ai l'impression qu'en Wallonie, les gens sont attentifs à ce qui se passe sur la scène flamande. Quand vous êtes fans, vous êtes très directs, aussi. J'ai l'impression que la Flandre est un peu plus ennuyeuse. La scène wallonne est plus… anarchique !

E. : Je trouve ça dommage que la frontière linguistique devienne culturelle, car nous formons un pays au final, déjà qu'on n'est pas très grands.

T. : En Flandres, le paysage scénique est plein de grandes salles, tandis qu'en Wallonie t'as des salles de concerts qui fonctionnent comme elles peuvent, sans beaucoup de subsides. Le mérite est d'autant plus grand ! J'ai l'impression que la Wallonie a une attitude plus punk en ce qui concerne la musique.

Êtes-vous amis avec les Vermin Twins ?

T. : Oui, naturellement. Déjà parce que Lotte, la chanteuse, est la petite sœur de Tim Vanhamel. C'est super parce c'est aussi un couple, comme nous. Et ils font de la musique spontanée, sans se soucier des modes et des envies du public. Ils expérimentent beaucoup. Puis c'est des gars très chouettes.

E. : Ils ont fait un remix d'une de nos chansons, qui est super chouette. Leur live est génial. Tu les as déjà vus ?

R'n'g : Oui, ce jeudi à Luxembourg ! C'était super.

T. : Un show très lourd ! Et un signe intéressant qui montre qu'on aime la musique, c'est quand on laisse le cd dans la salle de bain pendant trois ans pour l'écouter en se douchant, comme le nouvel album de Vermin Twins, qui a remplacé celui de TV On The Radio !

Interview réalisée par Quentin Chaveriat (in het Nederlands!) et co-traduite avec l'aide de Louis Maréchal.

Photo : Marjolein Hoornaert

Myspace de Boston Tea Party

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Post? par Quentin

FOCUS:

boston tea party sont deux petits chéris qui produisent du NOISEPOP bien givré en se servant tout simplement d'une guitare acoustique, d'un STOMPBOX fabrication maison (entraîné par une paire de (…)

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