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INTERVIEWS

11/08/10

LE BAL DES ENRAGÉS

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EVÉNEMENT AU WARD'IN ROCK : LE BAL DES ENRAGÉS Y JOUE SON DERNIER LIVE POUR 2010. IMAGINEZ : UNE VINGTAINE DE ROCKEURS, ISSUS DES MEILLEURES FORMATIONS FRANÇAISES (TAGADA JONES, LOFOFORA, PARABELLUM, BLACK BOMB A, PUNISH YOURSELF, LA PHAZE...) SE MÉLANGEANT SUR SCÈNE POUR REPRENDRE LES STANDARTS DU PUNK / MÉTAL / HARDCORE, LE TOUT DANS L'EUPHORIE D'UN DERNIER SOIR DE CONCERT. LE "BAL", C'EST UN PEU UN BEST OF D'ARTISTES REPRENANT UN BEST OF DE TITRES, ET IL NE S'AGIT PAS ICI D'ENFOIRÉS MAIS BEL ET BIEN D'ENRAGÉS ! A VOIR LE VENDREDI 03 SEPTEMBRE. COUP DE BOL, L'UNE DES FORMATIONS À L'ORIGINE DU GROUPE ÉTAIT JUSTEMENT DANS LE COIN CE WEEK-END, À L'OCCASION DU DONKEY ROCK. L'OCCASION D'EN SAVOIR PLUS SUR CE CONCEPT ATYPIQUE... AUDREY A DONC RENCONTRÉ NIKO, CHANTEUR DE TAGADA JONES, ET FONDATEUR DU PROJET "LE BAL DES ENRAGÉS".

C'est donc vous qui êtes à l'origine de la formation. Pourquoi avoir voulu créer ce rassemblement ? Y a-t-il un rapport avec votre label « Enragé production » ?

Alors, d'abord, l'historique de l'histoire, c'est que l'année dernière, on a fait avec Tagada Jones un concert de soutien pour un festival en Bretagne, qui s'appelle « Au Pont du Rock » à Malestroit. Ils nous ont gentiment proposé l'année suivante une carte blanche de deux heures, pour clôturer l'édition du festival qui en plus en était à ses 20 ans. Le leur ai dit « ben écoute, aucun problème au contraire ! ». J'ai proposé une heure de set normal avec Tagada Jones, puis une deuxième heure où on fait des reprises. Comme le festival est souvent à thèmes un peu « alternatif underground », on ne fait que des reprises underground de musique indé. Pour augmenter cet effet anniversaire des 20 ans du festival, j'ai proposé d'inviter quelques copains, avec qui on croise souvent le fer sur les routes de France, pour faire ces reprises. Le festival était carrément ravi, donc on a invité tous nos potes de Lofofora, Parabellum, La Phaze, Punish Yourserlf, Black Bomb A... Du coup, on s'est retrouvé à faire cette première, mais c'était pas vraiment prévu de créer un groupe à ce moment. On s'est dit « ca peut être marrant de marquer l'événement, on va quand même donner un nom ». C'est pour ca qu'on l'a appelé « Le Bal des Enragés » parce que c'est réellement un bal, vu qu'on fait que des reprises et « des enragés », parce que ca représente un peu l'équipe Tagada et tout ce qui tourne autour. Il y a aussi le sens direct du mot, parce que c'est que des morceaux énervés. Et on a donc fait cette première, ça s'est carrément super bien passé, aussi bien humainement entre nous tous, les musiciens, qu'avec le public, il y a vraiment eu un très beau retour du public et même de l'organisateur. On s'est tous sautés dans les bras à la fin de la première, et on s'est dit « c'est con de s'arrêter là, on va faire une tournée en février ». Donc en février dernier, on a fait une tournée d'une quinzaine de dates. Ça a été un peu plus facile. Parce que pendant la première édition, fallait faire qu'une heure, comme on était beaucoup d'intervenants, on voulait faire beaucoup de morceaux, mais on ne pouvait pas tout faire. Et pendant la tournée, on a commencé à faire des premiers concerts de 2 heures. Au final, on a fini avec 2h45 de set. Parce qu'à chaque fois ca augmentait, augmentait, augmentait. Et puis voilà, il y a une eut une grosse grosse demande des festivals d'été, du coup on s'est dit « ok on fait les festivals d'été ». Et puisque que c'est vraiment un projet qui plait à tout le monde, on s'est dit qu'on allait faire une tournée par an avec les Enragés.

Aux niveaux des membres, seuls votre groupe, Lofofora et Parabellum sont au complet. Quelques membres d'autres groupes sont également de la partie. Ce sont ces personnes uniquement parce que ce sont des amis, ou vous les avez choisi pour leurs qualités de musiciens ?

Ce sont vraiment des amis, parce que comme je te disais, pour la toute première on a appelé des gens qu'on croisait. Il y avait pas mal de groupes avec qui on avait fait des collaborations. La Phaze et Punish Yourself, on a fait des morceaux ensemble. C'est des gens qu'on croise très souvent sur la route. Avant tout c'est une aventure humaine, bien avant d'être professionnelle. Il y a trois groupes au grand complet, ce sont Tagada Jones, parabellum et Lofofora, puis après les chanteurs : le chanteur de Punish, celui de Black Bomb A, et celui de La Phaze. Puis les performeurs : celle de Punish et un autre performeur. Après, quand on se retrouve avec d'autres gens sur la route, on les invite à venir jouer avec nous. Il y a plein d'autres intervenants qui viennent en plus, par exemple il y a quinze jours, le batteur de La Phaze était là, il est venu faire deux morceaux avec nous. C'est quand même très ouvert !

Vous reprenez sur scènes des groupes tels que The Clash, The Ramones, The Exploited, Stooges ou encore Sick Of It All. Comment procédez-vous au choix des chansons ?

Pour la première, ça a été un choix collectif, chacun envoyait genre 7,8 morceaux, il y avait déjà plusieurs morceaux en commun avec pas mal de gens, comme on est une vingtaine à jouer. Puis il y a eu quelques morceaux où 7,8 personnes n'étaient pas trop d'accord pour les reprendre, on les a supprimés automatiquement. C'était assez collégial, comme décision. Après, si tu veux, faut quand même quelqu'un qui centralise, donc c'est un peu moi qui me suis coltiné ça, depuis le début. Même maintenant, faut refaire les setlist, parce qu'il arrive que quelqu'un ne soit pas là. Par exemple, hier, on a été faire un concert sans VX (chanteur de P.Y.). Parfois il y a des absents, donc on fait les setlists par rapport aux gens qui sont là. Puis après, par rapport au style du festival, on peut faire des trucs très très rock, des festivals electro rock, des festivals plus familiaux, ou plus punk, plus métal. Donc, on fait en fonction de l'endroit où on va jouer, de la programmation. On adapte un petit peu la setlist, puisqu'on commence à avoir, là maintenant… Si on jouait tous les morceaux qu'on a la maintenant avec le bal, je pense qu'on jouerait 3h20, un truc comme ca. 

Pourquoi pas ? 

Oui, pourquoi pas !

Votre premier album est un album Live. Avez-vous l'intention d'en enregistrer un en studio ?

Non non non ! Non, parce que ca n'a aucune légitimité d'enregistrer. C'est vraiment que des reprises. Si on se mettait à refaire les reprises en studio, ça n'aurait pas vraiment de sens. Le vrai intérêt du Bal, c'est l'énergie qu'il y a sur scène, la cohésion. Tout le monde nous dit, depuis la première édition, c'est vraiment la joie de vivre qui est très communicatrice, donc les gens ressentent vraiment ça, l'énergie positive, entre guillemets. Donc si on allait faire ça en studio, il n'y aurait pas vraiment ce feeling-là. Non, on a enregistré le live parce qu'il y a beaucoup de gens qui nous l'ont demandé, ils voulaient absolument avoir des traces à la fin des concerts. Ils nous demandaient « vous avez pas un disque ? » et nous on disait « ben Non, on a rien ! ». Du coup on a enregistré un live. Il n'est là que depuis un mois, même pas, 3 semaines. Le premier jour de sa sortie, on en avait amené cinquante, ils sont partis en deux heures. C'est assez marrant. Mais par contre après, ce que je pense qu'on fera, c'est peut-être enregistrer un live par an, quelque chose comme ça, ou un DVD. Mais en tout cas, un album studio, non, c'est sûr qu'on en fera pas. Mais on doit jamais dire jamais, il parait. Mais pour l'instant, il y a peu de chances.

Vous êtes donc 18 dans le groupe, ca ne doit pas être facile tous les jours. Comment se passent les répétitions, les tournées… ?

Ben en fait, on ne répète pas. Comme ca c'est pas difficile. Avant la première, on a fait une après-midi de répète, il y a un an. Avant la tournée, on a fait deux jours complets de répète, plus deux jours de filage, c'est là où il y a eu le plus de boulot. Quatre jours en tout. Là, quand on a repris, on a juste fait une journée de répète, pour rajouter des morceaux, mais c'est tout ! On répète plus, c'est trop compliqué, la logistique est très compliquée, dans le sens où il faut faire venir des gens de partout, y en a qui arrive en camion ou en tour bus, on a trois camions qui partent d'endroits différents, et même là, il y a des gens qui sont obligés de prendre des trains. L'été, il y en a qui sont en vacances, enfin bref, on fait fonctionner la SNCF ! C'est pas volontaire.

Ayant tous un autre groupe à la base, celui-ci est-il juste passager et pour l'amusement ou un projet à longue durée qui va devenir sérieux ? Comment voyez-vous l'avenir du groupe ?

C'est ce que je disais tout à l'heure, on a décidé de faire une tournée tous les ans. A un moment donné, on en aura marre, sans doute, et on arrêtera, mais là on prend du plaisir à le faire. Dans le sens ou on fera onze mois avec nos groupes puis il y aura toujours ce projet là qui arrivera à un moment, c'est une grande colonie de vacances. Pendant la tournée, en février, on est allé au ski tous ensemble, et le soir on jouait au pied des pistes, enfin tu vois. Cet été, on est allé faire du surf, tout le monde a été à la plage, c'est vraiment une colonie de vacances, et tout le monde prend tellement de plaisir qu'il y a beaucoup de chances que ça perdure. Mais voilà, une tournée par an et puis basta, quoi ! 

C'est vraiment un groupe d'amis, qui est là pour s'amuser et donner du plaisir au public.

Oui, en discutant avec les autres groupes, on s'est dit que bloquer un mois sur le planning de chacun, c'est pas non plus la fin du monde. C'est très simple pour les groupes qui sont là en entier, Tagada, Parabellum et Lofo, et pour les autres groupes où il n'y a que le chanteur qui vient, on s'adaptera, quand ils auront des dates, ils seront pas là, comme on fait déjà. 

Que diriez-vous aux lecteurs pour les convaincre de venir voir Le Bal des enragés au Ward'in Rock Festival ? 

C'est la dernière de l'été. La dernière de 2010 ! Et nous, on a envie de faire la fête. Et après, ce que les gens nous disent, c'est que tout simplement c'est un concept très différent, un concert très différent de ce que les gens ont l'habitude de voir. On a tous, avec des groupes respectifs, un set bien carré, bien rodé avec des enchainements, là c'est un peu tout le contraire, c'est une grande fiesta punk, avec plein de gens sur scène à la fin. C'est un peu un bordel organisé, à chaque morceau, les musiciens changent, c'est un concept de concert que les gens n'ont pas l'habitude de voir. Je pense que c'est ca qui plait énormément, et ca vaut le coup d'œil. Si les gens aiment bien la musique dure, punk rock métal hardcore, à mon avis le concept du Bal devrait leur plaire, il n'y a pas de raison en tout cas.

Propos recueillis par Audrey Zimmer. Un grand merci à Niko ainsi qu'à l'organisation du Donkey Rock pour avoir rendu possible cet entretien !

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Post? par losange