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ROCK'N GAUME

L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG

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INTERVIEWS

10/05/10

THE LINK

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A L'OCCASION DU TREMPLIN DURBUY ROCK, JE RENCONTRE THE LINK, VALEUR MONTANTE DE LA SCÈNE ROCK ALTERNATIVE. APRÈS LE CONCERT, MAIS AVANT L'ANNONCE DES RÉSULTATS (ILS SERONT LAURÉATS), LE GROUPE EN ENTIER SE PRÈTE À L'INTERVIEW.

Bonsoir, The Link !
The Link :
Salut !

Question un petit peu bateau, mais pouvez-vous présenter un peu le groupe ? Depuis quand vous existez, d'où vous venez, qui vous êtes ?
The Link :
On est un groupe qui vient de Bruxelles et de Namur. On existe depuis fin 2007, et dans la structure actuelle, on existe depuis un an et demi, quand on a accueilli John, notre batteur. C'était en mai 2008, au Magasin 4.

Vous vous êtes fait remarqués lors de la dernière édition du Concours Circuit, qui était consacrée au rock dur. Vous en sentez déjà les effets.
The Link :
Oui ! Quand on a fait la date du Concours Circuit, on n'en avait plus aucune autre de prévue. Le soir même, on a eu cinq dates ! Et là, maintenant, il y en a encore neuf, ça faisait dix avec celle-ci. Alors qu'on avait plus rien à partir de la finale du Concours Circuit ! Et surtout, comme effet direct, il y a eu la première partie de Channel Zero ! C'était un des prix du concours.

C'était il y a quelques jours, ça ?
The Link :
Trois semaines, le 23 janvier.
C'était bien ?
The Link :
Excellent, magnifique, magique, une espèce de rêve de gosses.
Vous étiez fan de Channel Zero, à la base ?
The Link :
Tout à fait ! Depuis les premiers albums, Nico a même appris à jouer de la gratte dessus. Sur les premiers albums de Channel.

D'autres grands moments de prévus, dans les neufs dates qu'il vous reste ?
The Link :
Le Danemark ! On va y jouer au mois de mai. Au Concours Circuit, il y avait un prix qui était de jouer au Spot Festival, au Danemark, qui apparemment est un des plus gros festivals des pays scandinaves. Il se passe à Aarhus, fin mai. On est vraiment impatients de partir, avec la camionnette ! C'est vraiment la première grande sortie de The Link.

Vous n'avez pas encore fait de tournée en Europe ?
The Link :
Non. On a déjà joué à Metz, on va jouer à Sedan samedi, mais ce sont les limites extérieures de la Belgique. On a joué quelques fois en Flandre, aussi. C'est toujours la Belgique, mais c'est un peu exotique quand même. Rien à voir avec l'Europe, mais il y a encore deux bonnes dates à suivre, le 6 mars au Cinex avec VanDenPlas, des pros, et le Magasin 4 avec Narrows le 1er mai. Avec des membres de Botch, These Arms are Snakes. Ce sont des Américains qui sont vraiment excellents. Aussi Oathbreaker, avec un membre de Amen Ra, et Daggers, qui est un groupe de la région d'Arlon. Tout ça au Magasin 4.

C'est noté. Est-ce que vous avez d'autres expériences dans des formations précédentes, ou peut-être même d'autres groupes actuels, ou est-ce que c'est votre première formation ?
The Link :
On a tous eu des expériences par le passé, plus ou moins abouties. Et certains ont des projets toujours en cours ! Un side project : Goliath ! C'est un projet du batteur, c'est du métal aussi et c'est excellent (http://www.myspace.com/goliathbelgium).

Votre musique est assez polyvalente. Elle est tour à tour hardcore et aérienne, métal et…
The Link :
…Catchy
Ouais, de temps en temps. Bref, un mix assez réussi d'influences diverses. Est-ce que ça a été difficile de vous accorder ?
The Link :
Ben non, on a tous un accordeur BOSS, donc ça va. Non, en fait, le truc c'est qu'on n'écoute pas beaucoup de métal, voir très peu. Et quand on écoute du métal, on est plutôt élitistes. Et comme par magie, on s'entend très bien à ce niveau là, et ce qu'il en ressort c'est ce qu'on pond.

Vous avez un morceau qui s'appelle « What is Missing From This Scene ». Je ne comprends pas les paroles parce que le chant est hurlé, est-ce que c'est un morceau qui se réfère à la scène métal, ou rien à voir ?
The Link :
Non, ça n'a rien à voir, en fait. C'est une chanson qui parle de notre société de consommation, la manière dont on consomme les choses. Il y a une phrase qui dit, dans cette chanson, qu'on consomme cette planète et qu'on nous la ressert à chaque fois. On la détruit à petits feux. C'est notre manière de consommer les choses, les femmes, la bouffe… Comme des prédateurs.

C'est le genre de thème qui est récurrent, dans vos paroles ? Qu'est-ce qui te  touche ? (je m'adresse à Greg, le chanteur)
The Link :
Essentiellement les rapports humains. Pas besoin d'inventer des histoires, tous les jours il t'arrive un truc, puis tu l'extrapoles un petit peu. Autour de toi, il y a toujours de sujets que tu peux travailler, parce que la vie en générale n'est pas rose, qu'il t'arrive toujours des merdes. Essentiellement, c'est ça l'inspiration.

Quelles sont vos références au niveau rock dur en Belgique et dans le reste du monde ?
The Link
: En Belgique ? Goliath.
Rn'G : A part Goliath.
The Link :
Messhuggah, Dillinger Escape Plan. On fait pas du tout ce genre de musique, mais on est inspirés. C'est une grosse influence. Mastodon, The Mars Volta, indirectement, ou Gojira. Des gens qui peuvent faire des trucs très puissants mais aussi avoir beaucoup de finesse. Pouvoir faire des vraies mélodies, alors que le reste du morceau arrache. On aime aussi, en général, quand la musique n'est pas vraiment attendue. Qu'on soit surpris à l'écoute, et qu'au fur et à mesure de celles-ci et des années, on découvre encore des choses.

Je te rejoins là-dessus, parce que je suis un énorme fan des Mars Volta. Il y a un truc pendant vos concerts : on ne peut pas remuer la tête et se caler sur un rythme, parce que celui-ci est varié. C'est quelque chose qu'on retrouve à un concert des Mars Volta, ou de Tool, ou j'imagine, même si je ne les ai jamais vus, de Meshuggah.
The Link :
Tool aussi est une influence. Omniprésent chez chacun de nous.

J'aime bien cette question : quels sont les compliments que l'on vous fait le plus souvent ?
The Link :
« C'est de la balle », « c'est terrip' », « ça arrachait »… « T'as un beau petit cul », « J'aime ta crinière de Brigitte Bardot »… « Les chauves c'est sexy… »
Et au niveau musical ?
The Link :
Une des critiques qu'on nous fait le plus, mais positive, c'est qu'on est au point. Même si nous, par moment, on n'a pas l'impression d'être super au point dans certains passages. Nous, quand on sort de scène, on est rarement contents.
C'est bien, d'être insatisfaits !
The Link :
J'espère qu'on ne le sera jamais, enfin, dans un sens, si, mais ça permet d'être un peu plus perfectionniste. Quand on sort de scène, c'est toujours « Putain, on a fait un pain là, un autre là… » On ne voit que le négatif. Au niveau de la prestation musicale.  Mais on est contents de l'énergie qu'on a donnée. Et avec le retour des gens, au final, on est content de l'ensemble. Un autre compliment qu'on nous fait en général, c'est que ça reste énergique. Qu'on joue ici ou qu'on joue à l'AB, on donne beaucoup, et c'est aussi ça qui fait qu'on a un bon rendu. C'est peut-être aussi grâce à ça qu'on réussit à avoir constamment des dates. Même si on joue devant vingt personnes, il suffit qu'il y en ait un qui soit organisateur de concerts pour qu'il dise : « s'ils jouent comme ça devant vingt personnes, qu'est-ce que ça va être devant 100, 150… ».

Je vais un petit peu rebondir sur ça. Au niveau de la « gestion d'une carrière musicale », est-ce que vous avez des espoirs, des ambitions ? Est-ce que vous laissez les gens s'intéresser à vous comme ils viennent, où est-ce que vous allez de l'avant, à la rencontre des publics ?
The Link :
Dans un premier temps, ce qu'on voulait, c'était faire un maximum de concert, pour rôder les morceaux, les faire vivre, rajouter certaines choses, pouvoir se remettre en question… Maintenant que cela fait presque deux ans qu'on fait de la scène, on a fait quoi, une cinquantaine concerts, quelque chose comme ça, et bien on se rend compte qu'il est peut-être temps de passer à autre chose, de penser à faire un album et peut-être justement accéder à des plus grosses scènes, des festivals, partir à l'étranger… Enfin, là on va le faire, mais c'est dans le cadre d'un concours, c'est un prix. Si on fait un album, c'est dans l'espoir d'aller plus loin. Un album, ce n'est pas une finalité… C'est un peu comme une carte de visite de luxe.

C'est un moyen, pas une fin.
The Link :
Loin de là ! Dans les deux dernières interviews qu'on a faites, c'est de ça qu'on parle. On a d'autres expériences, où t'as un groupe qui vit, qui tourne pendant un an, deux ans, trois ans et puis qui se dit « tiens, je vais faire un album », et tu sors ton album et le groupe splitte parce que t'as sorti un album, oui, t'as ta plaque, mais y'a rien qui est prêt derrière, t'as personne pour te distribuer, t'es pas signé, y'a pas de pub… Et ça a pris tellement d'énergie, tellement de temps, tellement d'argent, que ça peut créer des tensions. Un album, ce n'est pas une fin en soi, c'est même un point de départ. C'est aussi de manière de se rendre compte de la solidité d'un groupe. C'est là qu'on s'aperçoit si on est en place ou non et euh… Bon, je sais plus ce que je voulais dire.

Pas grave. J'essayerai de…
The Link :
Invente, sinon

Non, je ne me permettrais pas. Ok, on va s'arrêta là, merci !
The Link :
Merci à toi. »

Et effectivement : merci encore à The Link, pour cette belle conversation et cette interview qui s'est déroulée dans la bonne ambiance générale.Vous pouvez aller écouter le groupe http://www.myspace.com/thelinkproject, ou visiter leur site http://www.wearethelink.com/. Par ailleurs, leurs amis de Goliath pratiquent un rock dur assez sympathique également et c'est ici http://www.myspace.com/goliathbelgium.

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Post? par Nicolas