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ROCK'N GAUME

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10/05/10

L'ESPRIT DU CLAN

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L'ESPRIT DU CLAN ÉTAIT EN TÊTE D'AFFICHE DE LA PREMIÈRE ÉDITION ARLONNAISE DU TREMPLIN DURBUY ROCK. L'OCCASION D'UNE PETITE CONVERSATION AVEC BEN ET CHAMKA, TOUS DEUX GUITARISTES DANS UNE FORMATION QU'ON AVAIT DÉJÀ PU ENTENDRE À L'ENTREPÔT LORS DES ARALUNAIRES 2009.

Salut! Vous allez bien?
Ben (guitare) :
Ben ça va et toi?

Bien aussi. Ce n'est pas la première fois que vous venez à l'Entrepôt, vous étiez aux Aralunaires l'an passé. Est-ce que vous en gardez un bon souvenir?
Ben :
Carrément, moi j'en garde un super souvenir, c'est ce que je disais à Frédéric, qui bosse ici. C'était un super concert.

D'après ce que j'ai compris, vous revenez de Suède...
Ben :
Hier on était encore à Stockholm, ouais.

Est-ce qu'on vous connait, là-bas?
Ben :
Absolument pas. En fait on est en contact depuis pas mal de temps avec des gens là haut, mais c'est la première fois qu'on allait jouer en Suède, la première fois qu'on mettait les pieds en Scandinavie. On n'était jamais allés aussi haut.
Chamka (guitare) : Mais bon il y a des gens qui étaient là pour voir l'Esprit du Clan, donc il y en a quand même qui connaissent. Bon, forcément, pas autant qu'en Belgique ou en France, parce qu'on est pas distribué dans un réseau vraiment pro. C'est du main à la main, etc, mais bon ça commence. On y va justement pour mettre un caillou dans l'eau là-bas, et on y retournera plus tard.

Peut-être que votre musique perd un impact là-bas, parce que vos paroles sont très chargées, donc...
Ben :
... Et elles sont en français. Chaque fois qu'on va à l'étranger,c 'est un défi, parce que la réaction des gens dans les pays non francophones, c'est ultra important pour nous. La barrière du gens en français est conséquente, mais on a la chance d'être un groupe français francophone qui joue pas mal en Europe, un peu partout. On en est vraiment contents.

Par rapport au line up du groupe, pouvez vous rappelr brièvement les circtonstances du départ de Shiro, qui est l'un de vos chanteur?
Chamka :
Il est pas "parti". Il n'est plus là physiquement, mais c'est une parenthèse dans sa vie à lui et dans la vie du groupe. Si tu veux, Shiro boxe depuis qu'il est tout petit. C'est sa passion numéro 2. Il avait besoin de passer par là pour ne rien regretter plus tard dans sa vie de boxeur, ou d'artiste. ça tombe à un moment où on est en pleine tournée, mais en même temps on est tout le temps en tournée, tout le temps en train de faire des trucs, des disques, soit on compose, soit on tourne. Donc à un moment donné il faut bien trouver le moment pour le faire. Et il a pris ces six mois-là pour le faire, ça nous handicape pas plus que ça parce qu'on avait préparé les choses, on a travaillé pour que cela se passe le mieux possible. Il reviendra à la fin de l'été.

Justement, j'allais demander comment c'était vécu dans le groupe.
Ben :
Très très bien ! Y'a aucun soucis. Après, je crois que c'est une question de manque, c'est propre à chaque membre du groupe. Chacun peut le percevoir de différente manière. Pour parler de mon propre exemple, je sais que les deux premières dates sans lui m'ont paru un petit peu étrange dans le sens où, vu qu'on était dans des clubs et que c'était tout de même assez intime, j'ai senti un manque sur scène. De par sa présence. Pas forcément de par son chant, mais de par sa présence physique. Donc chacun réagot à sa manière, mais techniquement,ça roule, il n'y a pas de soucis.

L'Enfer c'est le Nôtre, Nos Désirs sont Désordres, ce sont des jeux de mots qui témoignent d'une certaine qualité d'écriture. Qui écrit les textes et comment?
Chamka :
C'est Arsène qui écrit les textes, ouais, c'est des jeux de mots, mais faudrait peut-être que tu voies avec lui pour les textes.

Pas grave. La scène rock française me semble un peu instable, pas mal de groupes éphémères, il y a la scène néo métal qui est en train de flancher. Ce n'est pas votre cas, puisque vous vous êtes formés en 1994. Donc qu'est-ce qui ne va pas en France, et pourquoi voit-on tant de groupe de qualité perdre de leur puissance, contrairement à vous?
Ben :
C''est le "système" de musique dans lequel on évolue tous, qui flanche. Ce ne sont pas les gorupes eux-mêmes, c'est que ça devient de plus en plus dur de faire des disques, de faire des concerts, il y a de plus en plus de groupes et donc de plus en plus de compétition, entre guillemets. Nous, on s'en sort bien parce que comme tu le dis ça fait longtemps qu'on est là et qu'on a ce qu'on appelle une fan base, des gens qui sont là depuis le début et qui continuent de nous suivre. Dans les gens qui écoutent l'Esprit du Clan il y a forcément des gens qui sont là depuis longtemps, puis ça leur passe, puis ils reviennent trois mois plus tard, on a quand même ce petit noyau dur de fans qui nous suivent et qui achètent nos skeuds, etc.

Et il y en a aussi ici, à Arlon !
Ben :
Il y en a heureusement pour nous un peu partout.

Vous abordez des thèmes assez forts, qui font partie du quotidien mais avec une certaine spiritualité, beaucoup de réflexion, alliée à une certaine poésie.
Chamka :
Ouais, c'est un vrai travail.
Quels sont les questions qui vous préocuppent là maintenant?
Ben :
Finalement, tu le dis dans ta question, les sujets qui nous préoccupent sont dits dans les paroles. Ce sont des paroles contestataires, écrites dans l'instant de ce qu'on vit, de ce qu'on voit, de ce qu'on sent. On a la chance de pouvoir s'exprimer en français, on parle direct, dans notre langue maternelle, et on développe cette espèce de flow qui nous permet d'être ce qu'on est aujourd'hui. Ce qui nous touche, c'est dans les paroles. On parle de ce qu'on voit et de ce qu'on vit, de ce qui nous entoure, de ce qui nous choque, de ce qu'on aime...
Chamka : Je vais quand même rajouter un truc, par rapport aux paroles des autres disques, celles de L'Enfer c'est le Nôtre sont plus introspectives. Sur les premiers skeuds de l'EDC, on dénonçait la société, ceci cela, on trouvait des raisons et des coupables ailleurs.
Ben : Je te coupe. Tout en parlant de nous aussi, beaucoup.
Chamka : Aujourd'hui, on essaye aussi de trouver les problèmes qui sont en nous, à l'intérieur de nous. On est plus introspectifs. Les névroses qu'on peut avoir, tout ça. Donc un travail axé sur nous, l'humain.
Ben : C'était aussi unt travail à la première personne, pour que justement les auditeurs se retrouvent dans les textes. C'est vrai qu'on était très "nous", "on", "les"...Ce processus de "première personne" a été vachement important pour nous. C'est un cap, parce que ça permet à des personnes de se reconnaître là dedans.
Chamka : C'est réellement une démarche d'écriture, de poésie.

L'interview se termine alors que le groupe se prépare à monter sur scène.Merci à Ben et Chamka pour leur gentillesse et leur disponibilité.

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Post? par Nicolas

FOCUS:

Depuis 1995, en Seine Saint-Denis des jeunes ont pris le micro pour gueuler leur rage. Tout cela pourrait ressembler au début d'un groupe de rap mais il n'en est rien. L'Esprit (…)

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