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INTERVIEWS 13/03/12 INTERVIEW D'ERIC PEUTEMAN (RENCONTRE PHOTOGRAPHIQUE). 
ERIC PEUTEMAN M'A ACCUEILLI CHEZ LUI POUR ME PARLER DE LA 3E ÉDITION DES RENCONTRES PHOTOGRAPHIQUES. Les rencontres photographiques d'art'lon c'est quoi ? Ce sont sept copains fans de photographie, qui se réunissent un soir et qui cause photographie et qui se disent Arles, Arlon et pourquoi pas ? Si Arlon devenait le petit Arles avec son festival photographique voilà le début de l'histoire et là on est à notre troisième édition. Quel en est le principe ? C'est lancer un appel à candidature via tous les magazines spécialisés, les forums et via tous les réseaux sociaux. C'est sélectionner les meilleurs projets reçu et offrir à leurs auteurs un espace d'exposition original dans un lieu unique à savoir Le Palais (ancien palais de justice). Un concept particulier ? Réunir plusieurs photographes dans un même lieu pour offrir au public différente approche de la photographie. Pour ce faire nous offrons à chaque photographe une pièce du Palais. Chaque artiste investit le lieu à sa manière, avec sa sensibilité, selon ces envies et en fonction du travail qu'il présente. Il y en a qui font ça de manière très classique, linéaire alors que d'autres vont plus loin dans le travail de présentation de leurs images. Nous voulions proposer autre chose qu'un lieu d'exposition figé. Nous tenons également à mettre en avant les rencontres entre photographes et public. Ainsi lors de chaque édition nous invitons des photographes professionnels, permettant aux photographes amateurs et aux visiteurs de côtoyer des pointures du métier. Pour la première édition Cedric Gerbehay photoreporter belge membre de l'agence Vu et Pascal Baetens photographe professionnel du nord du pays étaient nos têtes d'affiche. L'année dernière c'était au tour de Sergine Laloux photographe belge pour présentait pour la première fois un travail photographique en couleur et Serge Picard membre de l'agence Vu d'être les vedettes du festival « In ». Cette année Richard Bellia qualifié comme l'un des photographes rock les plus importants et les plus allumés de sa génération présentera 40 photographies encadrées et signées, tirées d'après négatifs originaux sur papier baryté, format 60/80 cm extraites de son exposition « un œil sur la musique 1982 – 2011 » actuellement présentée au transbordeur de Lyon. Richard Bellia a trainé son objectif et sa gouaille aux quatre coins de l'Europe -avec une préférence pour l'Angleterre- pour shooter tout ce que la scène musicale compte d'icônes : Iggy Pop, Fela Kuti, Björk, Kurt Cobain, Kylie Minogue, Morrissey, Siouxsie, Joe Strummer, Robert Smith, Lee Perry Parallèlement aux expositions au Palais nous organisons un festival Out qui lui dure 5 mois. Durant cette période nous exposons des photographies dans les rues de la ville, principalement sur des sites du patrimoine arlonnais. En 2010, Jim Sumkay envahissait les rues de la ville avec 500 instantanés en noir et blanc imprimés sur papier et collés sur les murs de la cité. En 2011, le papier faisait place à des bâches géantes. Y a-t-il un thème imposé aux artistes Non. Le thème est libre. Le sujet proposer doit allier qualité, originalité, cohérence et émotion. Le thème libre permet de proposer aux visiteurs une exposition très variée. Ils pourront découvrir pas moins de 25 univers photographiques différents. Y a-t-il des nouveautés pour cette troisième édition ? Le plus gros changement est l'apparition d'un commissaire d'exposition. Nous avons sollicité Serge Picard de l'agence Vu pour jouer ce rôle difficile. Tâche qu'il a aimablement acceptée. Son professionnalisme et sa vision photographique donneront le fil conducteur et la cohérence aux travaux présentés. Seuls 24 dossiers ont été retenus parmi les 97 dossiers de candidature reçus. L'autre nouveauté est la création du prix de Rencontres Photographiques d'Art'lon. Le lauréat désigné par un jury de professionnel du monde de photographie gagnera une exposition itinérante ente Arlon, Arles, Luxembourg et Bruxelles. Et pour terminer les nouveautés, l'organisation pendant les congés de l'ascension du 17 au 20 mai d'un week-end complet consacré à 4 workshops. Les stages se dérouleront sous forme de résidence réunissant tous les stagiaires au palais. Ainsi tous les midis et tous les soirs les repas seront pris en commun. Les soirées seront dédiés à des tables de conversation et d'échange autours de la photographie et de ses techniques. Tous les stages sont bien évidement animés par des photographes professionnels. Les informations sur les maîtres de stages et le contenu des workshops se trouvent sur notre site www.artlon-photo.be Vous avez des sponsors ? La bonne volonté ne suffit pas pour concrétiser les bonnes idées. L'argent reste le nerf de la guerre et conditionne la taille et la faisabilité de notre projet. Par chance nous pouvons compter sur le soutient de la Province du Luxembourg et la ville d'Arlon. Dès le départ ils nous ont octroyé leur confiance. Ils nous apportent un appui logistique et financier. Pour le reste nous travaillons avec des partenaires locaux. Si certains nous soutiennent depuis le début de l'aventure la crise étant passée par là d'autres ont du, cette année renoncer à leur sponsoring. A cette heure nous sommes toujours à la recherche de nouveaux sponsors pour finaliser notre programme. Comment est né le partenariat avec les Aralunaires ? Un peu comme ça, nous avions l'idée du festival, il nous fallait un lieu original et l'ancien palais de justice correspondait à nos besoins. Les Aralunaires occupaient déjà les lieux pour différents concerts. J'ai rencontré Frédéric Lamand qui de suite été séduit par notre projet et nous avons partagé intelligemment le Palais. Le mise en place de 500 photographies dans les rues pendant le festival de musique urbaine apportait une nouvelle dynamique à la fête. Voilà ce fut aussi simple que ça. Fédérer les idées et les énergies déplace les montagnes. La ville devenait une salle de concert géante et une galerie à ciel ouvert. Votre plus grande photo ? Les plus grandes photographies font 3x4m, la plupart des autres mesurant 80cm par 120. Le site des remparts de Saint-Donat se parera de 28 photographies dont les plus grandes. Le reste des expositions s'étalera du vieux quartier à la zone piétonne en passant par le grand place., c'est une première dans des formats comme ça. On avait plein de projets, on voulait utiliser les toits des vieux quartiers comme galerie, mais c'était techniquement très compliqué et aussi au niveau des assurances. On avait l'idée d'habiller le château d'eau au-dessus d'Arlon, c'est techniquement plus simple mais c'est d'obtenir les autorisations qui est beaucoup plus compliqué, peut-être que l'année prochaine on parviendra à finaliser ce projet-là. Il y a des projets que vous aimeriez développer pour l'avenir ? Des projets nous en avons plein dans nos cartons. Cette année nous avions l'intention d'habiller le château d'eau d'Arlon de photographies géantes. Si techniquement le projet était viable, l'obtention de toutes les autorisations est une autre histoire. Mais on ne désespère pas finaliser cette idée lors de la prochaine édition. La création d'un prix pour les jeunes photographes avec la participation des écoles d'Arlon. La projection d'image sur le bâtiment du palais provincial, ce ne sont pas les idées qui manquent. Mais tout est une question de moyen. Nous avons l'enthousiasme et le petit grain de folie nécessaire il ne reste plus qu'à trouver l'argent. Il y a une chose dont tu voudrais parler en particulier ? Je voudrais encore mettre en lumière le partenariat avec les Aralunaires. Sans leur soutien je ne suis pas certain que les portes se seraient ouvertes aussi facilement. Nous débarquions de la lune avec notre évènement, pouvoir nous associer à leur nom a été un gage de sérieux auprès de nos interlocuteurs. Si les Rencontres Photographiques d'Art'lon restent indépendantes elles n'en sont pas moins complémentaires avec le festival des Aralunaires. Toi, personnellement, qu'est tu aimes dans la photo, qu'est-ce que tu cherches à exprimer ? Je n'ai pas de style particulier, j'aime surtout la photo de spectacle mais je travaille aussi la photographie de nu. Ce que je cherche dans ma photographie c'est de créer de l'émotion ou la surprise. Entendre « je vois ça tous les jours mais jamais je n'avais vu cela sous cet angle » ça c'est le bonheur.
Post? par Laurent |
