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INTERVIEWS

19/09/11

VENUS IN THE DUST

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UNE DÉESSE DE LA BEAUTÉ TRAÎNE DANS LA POUSSIÈRE, DU COTÉ DE METZ : STÉPHANIE ET FABIEN MÊLENT LE SEXY AU GLAUQUE DANS UN PROJET BLUES ROCK PARTICULIÈREMENT INSPIRÉ. QUELQUE PART ENTRE FOLIE ET SÉDUCTION, LES JOLIES MÉLODIES DE « VENUS IN THE DUST » S'ACCOMPAGNENT DE MATURITÉ ET DE SAVOIR FAIRE… DES ATOUTS PROMETTEURS, SUSCITANT LA CURIOSITÉ ET DONC CETTE INTERVIEW À DISTANCE : À VOUS LA DÉCOUVERTE !

On ressent dans votre projet un coté sombre et sale. C'est presque une identité : il est présent dans les textes, dans les mélodies, dans les arrangements, les visuels, et même dans le nom du groupe. Un choix posé d'entrée, ou un univers qui s'est imposé au fil des compositions ?

Fab : Plutôt un univers qui s'est imposé au fur et à mesure de notre collaboration et de notre découverte de nos envies et inspirations communes. Disons qu'on savait que l'on ne voulait pas faire un truc lisse et aseptisé et une fois l'orientation musicale plus ou moins définie au fil des compositions, le visuel a suivi dans le même mouvement.

Stef : Le côté sombre et sale est arrivé comme une évidence. Peut-être est-ce le reflet d'une partie refoulée de notre personnalité qui a besoin d'exploser. Je recherche des émotions extrêmes qui me font vibrer et c'est dans ce mode d'expression qu'elles prennent forme et vie.

Qu'est-ce qui a inspiré cet univers plutôt malsain ?

Stef : Ce coté sombre vient de l'aspect vindicatif exacerbé de ma personnalité qui résulte de mes expériences de vie. Et je préfère tuer quelqu'un en chanson que de le tuer en vrai... Ça m'évite la prison!

Fab :  On a sans doute un regard un peu désabusé sur les choses de la vie et une conscience affûtée des travers de l'être humain. Mais attention, on n'est pas suicidaire, on ne voue pas un culte au malheur et à la tristesse, on aime bien rigoler aussi... D'ailleurs, quand on fait nos clips à la maison, même si ça ne se voit pas trop à l'image, on s'amuse beaucoup.

Vous semblez vous situer dans une mouvance plutôt anglo-saxonne, avec un répertoire inspiré du blues, du rock alternatif et du grunge. D'accord avec cette définition ? Quelles sont vos influences communes ?

Fab :  C'est sûr que ma discothèque regorge de disques anglo-saxons. Pour ce qui est de l'étiquette à coller sur notre musique, on laisse à ceux dont c'est le travail le soin de s'en occuper... J'ai toujours eu une affection particulière pour les chanteuses, de Patti Smith à PJ Harvey en passant par CatPower,Portishead, Lhasa,Elysan Fields, les grandes voix du blues comme Nina Simone, Billie Holliday ou les rockeuses déjantés comme Kim Gordon(SonicYouth).

J'apprécie également le rock belge, Deus, Ghinzu, Sharko, Venus, Moondog Junior... Et The Veils, les Clash, Devendra Banhart, Vic Chesnutt, Pixies, Grinderman et Nick Cave... Enfin bref, la liste pourrait être très longue, surtout si l'on remonte à mes premiers émois (Stooges, Violent Femme, Hendrix, Beck, Sebadoh, Pavement, Eels, Doors...)

Stef : Même si je ne partage pas tous les goûts de Fabien, on se rejoint très facilement sur PJ Harvey, Nick Cave, Vic Chesnutt, Thindersticks, Cat Power,Ghinzu ou les Kills et autres Dead Weather.

Stéphanie, par le passé, tu interprétais les textes et les mélodies des autres. Qu'est-ce qui t'a poussé à développer tes propres chansons auprès de Fabien ?

Stef : Les auteurs/compositeurs que j'ai rencontré par le passé m'ont beaucoup déçu de par leur égo démesuré inversement proportionnel à leur talent... Lorsque j'ai rencontré Fabien, c'est le premier qui m'a permis de poser mes idées et de m'épanouir musicalement en s'appuyant sur mes propres textes et mélodies.

Fabien, qu'apprécies-tu dans les textes de Stéphanie ? Qu'est-ce qui t'a poussé à t'investir dans le projet Venus In The Dust ?

Fab : J'aime le côté introspectif et parfois obscur de certains textes. J'ai toujours aimé travaillé avec un alter ego  et dans ma manière de fonctionner musicalement, je prends autant que je donne. Avec Stéphanie on s'est vite rendu compte que l'on était animé par la même exaltation créative et que quand on avait un nouveau titre sur le feu, ça virait vite à l'obsession pour le finaliser. Par exemple pour le titre "The wild territory", on l'a composé, enregistré et mixé en une soirée, de 18h à 1h du matin et dans les heures qui ont suivies on a directement enchaîné sur le tournage des premières images du clip... Et à 6 h du matin, quand on s'est couché après quelques verres de whisky et la majeure partie des images, on pouvait enfin dormir tranquille....

Venus in the Dust, c'est un groupe ou plutôt un duo ? Brièvement, vous pouvez en résumer la création ?

Stef : On s'est rencontré au studio associatif dans lequel travaille Fabien (le studio l'Usine à Thionville), où je souhaitais enregistrer un titre avec un auteur compositeur de la région. Après avoir fait part à Fabien du fait que j'avais aussi mes propres textes et idées, il m'a proposé de faire un bout d'essai sur un titre. Il a invité des amis musiciens pour l'enregistrer et on a vu que ça collait puis on s'est attelé à un deuxième titre puis un troisième... Pour enfin décider de monter un groupe. Ce n'est qu'un an plus tard que l'on s'est adjoint les services de Stéphane Glanois et Gonzo, qui forme la basse/batterie actuelle, rejoints cette année par Anne-Sophie Rémy au violon et aux choeurs.

Fab :  On fonctionne effectivement comme un duo d'auteurs/compositeurs/interprètes, même si on a collaboré par le passé avec nos anciens guitariste et violoniste pour la composition de 2 titres. En général on sait où on veut aller sur les morceaux et le fait de proposer aux musiciens des démos très abouties nous fait gagner du temps en répétition.

Stéphanie, beaucoup de noirceur, il me semble, dans les sujets que tu apportes. Un défouloir, ou plutôt un tempérament assez critique voir pessimiste vis-à-vis, par exemple, de l'amour ?

Stef : Je pense que la passion amoureuse, et non l'amour, peut-être parfois destructrice parce qu'elle est incontrôlable et déraisonnée. J'aime les sujets extrêmes, être témoin de certains comportements qui confinent à la folie car je me sens moi même très proche de cet état. Cela peut paraître sombre mais pour moi ce n'est pas pessimiste car je me sens comme un metteur en scène, donc ce n'est pas non plus un défouloir mais juste une volonté de raconter des histoires.

Fabien, dans ce projet, tu joues plusieurs instruments, tu chantes, tu enregistres et tu participes à l'identité visuelle du groupe, via photos et artwork. D'autres choses ? Selon toi, c'est nécessaire de multiplier les casquettes pour faire aboutir un projet musical ?

Je pense effectivement que sur un projet jeune, on a tout intérêt à faire le maximum de trucs par soi même plutôt que de compter sur une quelconque aide extérieure.

On a rencontré un duo de "pseudos" producteurs en début d'année qui nous ont fait miroiter pas mal de perspectives qui finalement s'avéraient toutes bidon... Et en fin de compte on aura surtout perdu du temps et de l'énergie, même si ça n'a pas altéré notre motivation mais au contraire renforcé l'idée qu'on peut faire pas mal de choses seuls. Néanmoins on est toujours à la recherche de partenaires sérieux, j'avoue que le démarchage de concerts et la com' sur internet ne font pas partie de nos activités favorites et sont à mille lieux de nos préoccupations artistiques, mais on a pas d'autres choix que de s'en occuper nous-mêmes pour l'instant.

D'ailleurs je profite de cette interview pour lancer un appel aux programmateurs, labels ou tourneurs et leur dire qu'on est prêt à jouer partout et tous le temps!

Vous dites dans vos bios que vos enregistrements sont des moutures « perfectibles ». Vous êtes vous-mêmes perfectionnistes ? On n'est jamais mieux servis que par soi-même, est-ce une des raisons qui encourage chez vous cette approche manifestement « Do it Yourself » ? 

Fab:  Comme on enregistre nous même nos compositions à deux, on a pas toujours le recul immédiat et nécessaire sur notre travail donc on se permet parfois de revenir sur d'anciens titres pour les améliorer. Cependant, à force de bosser ensemble, on parvient aujourd'hui plus rapidement à finaliser nos idées. Le coté "DoItYourself" est à la fois un choix, pour la liberté de création et en toute honnêteté quelque chose que l'on subit parfois par défaut de structures pour nous accompagner dans nos démarches de diffusion. Pour les clips, je n'avais jamais fait de réalisation ni de montage donc ça m'excitait de m'y mettre, mais de la même manière on a hâte de bosser avec un vrai réalisateur qui saura nous apporter son expérience et des idées fraîches. On a tout de même fait quelques belles rencontres, comme celle avec Sophie Pelletier qui est devenu notre photographe attitrée.

Toujours à propos de ces enregistrements « perfectibles », y'a-t-il tout de même des morceaux que vous considérez comme abouti et qui seraient, tels quels, susceptibles d'aboutir sur un album ?

Stef : Pas vraiment, on considère ces enregistrements comme des démos. D'autant plus que Fabien est l'unique musicien sur la plupart de ces titres et que l'on veut enregistrer le groupe au complet pour les versions "albums".

Fab :  Effectivement on veut réenregistrer nos morceaux. Ce serait effectivement plus confortable pour moi de confier l'enregistrement et la production à une tierce personne, ce qui me permettrait de plus me concentrer sur mes interprétations et d'avoir une oreille extérieure et neuve pour rebooster l'ensemble.

Des dates de concerts à venir, des projets ?

Stef : on sera le 22 sept au Barabas à Nancy, le 29 à La Bohême à Bar-le duc, le 5 novembre au temps Perdu à Bar le duc et  d'autres dates à confirmer qui ne devraient pas tarder. Sinon on a postulé pour le Printemps de Bourges et on espère que ça aboutira. On a plusieurs scénarios de clips également que l'on aimerait réaliser, mais en se faisant aider cette fois ci. On commence également à démarcher la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne, on chante en anglais alors autant en profiter, d'autant plus qu'habitant Metz, on est plutôt bien placés pour se balader dans ces pays.

Merci Nicolas et Rock'n Gaume, on espère vous croiser bientôt à un de nos concerts !

- Photo : Sophie Pelletier

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Post? par Nicolas