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INTERVIEWS

04/05/11

COLLECTION D'ARNELL-ANDRÉA

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IL Y A DES LÉGENDES DONT ON NE PARLE PAS ASSEZ. ET CELLE DONT IL EST ICI QUESTION EST ENCORE BIEN VIVANTE ET VIENT DE SORTIR UN NOUVEL ALBUM : « VERNES-MONDE ». COLLECTION D'ARNELL-ANDRÉ SONT SANS DOUTE LES REPRÉSENTANTS LES PLUS TALENTUEUX ET IMAGINATIFS DE LA SCÈNE COLD WAVE FRANÇAISE. DES GLYCINES DÉFUNTES AU RENDEZ-VOUS DES NUITS, DU VAL DES ROSES AUX CIRSES DES CHAMPS, UN ÉTAT DE GRÂCE TOTAL, TRISTE ET MÉLANCOLIQUE DANS UN UNIVERS ÉTHÉRÉ, HORS DE L'ESPACE-TEMPS. ILS ÉTAIENT VENUS ENVOÛTER LES FOULES AUX NUITS DE L'ENTREPÔT IL Y A QUELQUES ANNÉES. NOUS AVONS PRIS DE LEURS NOUVELLES PAR L'INTERMÉDIAIRE DE JEAN-CHRISTOPHE D'ARNELL, FONDATEUR DU GROUPE. FOCUS.

Vous avez sorti il y a quelques mois un nouvel album, « Vernes-monde ». En quoi est-ce la continuité d'«Un automne à Loroy » ?

On ne l'a pas composé comme la suite d'«Un automne à Loroy », on ne l'a pas du tout fait dans cet esprit-là. C'est vraiment une fois terminé et en cours de mixage qu'on a commencé à trouver pas mal de correspondances avec cet album. C'est pour ça que la maison de disque a présenté « Vernes-monde » comme étant une sorte de suite. Les points communs, c'est d'abord l'idée d'un son assez compact. Tout est mélangé, et on a du mal à percevoir les lignes de violoncelle ou d'alto par rapport aux nappes de synthé. C'est un peu ce qu'on faisait au tout début de Collection d'Arnell-Andréa, où on privilégiait une sortie de mélange épais et dense, pas forcément très précis. Pour « Vernes-monde », après pas mal d'hésitations, on a décidé de revenir à ce qui était l'origine de CDAA : le mélange de synthé et des instruments acoustiques que sont l'alto et le violoncelle. Les autres points communs sont la thématique et la tessiture. On a beaucoup utilisé, et on l'utilise d'ailleurs toujours, un pré-set du DX21 qui s'appelle le Metal Keys, un son d'usine. Sur « Vernes-monde », il n'y en a pas et on l'a remplacé d'une certaine façon par la guitare acoustique, chose qu'on n'avait jamais faite. Il y en a vraiment sur tous les morceaux ! Comme autre point commun, il y a cette sorte de simplicité dans les lignes de chant.

L'album est sorti d'une façon assez discrète, en édition limitée à 1500 exemplaires. Pourquoi ?

Ce n'est pas du tout notre choix, c'est une proposition du label.

Ça fait quand même quelques temps que vous travaillez avec le label Prikosnovénie. Qu'est-ce qui vous plait dans leur travail ?

Oui, ça fait longtemps, depuis la sortie de « Tristesse des Mânes », c'est-à-dire depuis 2002. Ils ont été les premiers à s'intéresser à ce projet d'album acoustique et néoclassique. Au moment où j'ai commencé à annoncer un album néoclassique en rupture avec ce qu'on avait fait auparavant, il m'a semblé important de changer de maison de disque. À l'époque, on était chez Last Call. « Tristesse des Mânes » collait parfaitement, pas avec leur catalogue, mais avec le type de musique qu'ils aimaient et qu'ils recherchaient. Il y a une fidélité par rapport à ce premier contrat avec eux. L'autre avantage, c'est qu'ils nous laissent une liberté quasiment totale pour le choix des morceaux, les concepts d'albums et, chose encore plus extraordinaire, pour tout ce qui concerne l'artwork, qu'on arrive à maîtriser.

Un artwork auquel vous avez porté beaucoup d'attention, notamment dans le livret.

Oui, justement c'est peut-être un autre point en commun avec « Un automne à Loroy ». On a vraiment voulu donner une dimension littéraire. Insister plus lourdement que d'habitude sur cette poésie que j'utilise pour les textes, enfoncer le clou, dire qu'on ne raconte pas des petites histoires mais que ce sont des poèmes. Et qui dit poème dit recueil de poèmes et dit recueil de photographies. On retrouve beaucoup de photographies de Chloé. On a préféré l'aspect digibook pour que ça reste cohérent avec nos autres disques. Alors, on a essayé de trouver une police et une mise en page qui s'apparente à un livre, avec la première rubrique, la deuxième de couverture, et une table des matières par exemple. On a rajouté la rubrique « du même auteur », de façon à appuyer l'aspect pseudo-littéraire de ce disque.

Vous signez toujours vos messages, et Chloé (chant) le fait aussi : « Automne et amitiés ». Est-ce que l'ambiance automnale est indissociable de Collection d'Arnell-Andréa ?

C'est devenu notre marque de fabrique et c'est quelque chose d'inconscient. On demeure attachés à ces ambiances-là, même si c'est, je le concède, assez caricatural. C'est notre univers. Nous aimons bien ces états de passage d'un extrême à l'autre, et l'automne représente parfaitement bien cela. Il y a aussi l'importance de la nature en automne. Nous avons une sorte de nostalgie qui reste attachée à cette saison.

Pourquoi ne vous produisez-vous pas plus souvent en live ?

On ne choisit pas (rires). Nous ne sommes pas énormément sollicités pour des concerts, et nous n'avons pas développé une recherche effrénée de tournées, etc… On n'a pas envie de faire de tournées et donc ça nous limite un petit peu. Mais nous sommes toujours partants lorsqu'une petite association nous contacte. On est assez exigeants sur l'aspect technique mais nous restons un groupe très abordable ! Notre dernier concert, c'était à Leiria au Portugal. C'était un premier festival, avec Covenant et Ordo Rosarius Equilibrium. On est plutôt contactés pour des dates isolées, mais on a du plaisir à jouer ces concerts, même si on en fait effectivement peu.

Pour l'album « Exposition, eaux fortes et méandres », vous aviez travaillé à partir de l'esthétique de tableaux réalistes ou symbolistes. Est-ce que cette démarche, revendiquée pour cet album, est présente implicitement dans le processus de composition du groupe ?

On est partis des tableaux qui nous touchaient particulièrement mais c'était aussi une contrainte d'écriture. Ce type de concept me permet de mieux exprimer ce que j'ai à livrer. L'idée de partir de tableaux, ça présentait également l'intérêt de jouer avec le visuel et c'est ce qu'on a toujours essayé de faire, à travers les pochettes des albums, les livrets mais aussi durant les concerts : la projection de films et de photographies. On adore le cinéma et les images ! « Exposition, eaux fortes et méandres » était l'album clé par rapport à cette articulation du travail entre la musique et l'image.

Est-ce que ça vous arrive de prendre du recul et d'imaginer l'avenir de Collection d'Arnell-Andréa ?

Oui, effectivement, ça m'arrive ! Surtout qu'on en arrive au 9ème album studio. Mais chaque nouvel album reste un grand moment d'excitation collective ! Donc à priori, on peut imaginer qu'il y aura encore au moins un autre album de Collection d'Arnell-Andréa. L'idée de se projeter dans le temps, c'est aussi de se demander jusqu'à quel âge est-il « décent » de faire des concerts. Il suffit de feuilleter quelques magazines Dark pour voir que la plupart des groupes dont on parle ont au moins dix à quinze ans de plus que nous donc ça nous laisse encore une marge de projection je crois (rires). On se sent évidemment comme un groupe qui commence à être ancien, mais on n'est pas dans cette logique-là, on reste dans un logique plutôt artistique et créatrice. À partir du moment où on crée, on a du mal à s'imaginer que ça puisse s'arrêter parce que c'est un processus qui est vraiment inhérent à notre personnalité et qui est vraiment vital. Donc sauf évènement indépendant de notre volonté, je pense qu'il y aura d'autres albums.

Merci à Jean-Christophe et au label Prikosnovénie pour avoir permis cette interview.

Site officiel de Collection d'Arnell-Andréa.

Site officiel de Prikosnovénie.

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Post? par Quentin

FOCUS:

Collection d'Arnell-Andréa was founded in 1986 by Jean-Christophe d'Arnell and Chloé St Liphard. They released a first maxi record Autumn's Breath for Anton's Death on Valotte Records in 1988. From 1989 (…)

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