ROCK'N GAUME
L'ACTU ROCK EN PROVINCE DE LUXEMBOURG
Vidéos
|
CHRONIQUES DAVID TMX 
ALBUM: FOURNÉE DE PRINTEMPS David TMX n'est pas un artiste comme les autres. De fait, pour commencer son album par un extrait de Vivaldi, il faut vraiment être hors du commun. Ce qui le singularise, c'est surtout sa démarche étonnante qui consiste à mettre sa discographie en disponibilité gratuite et légale sur le site Jamendo. Il se distingue également par son style indéfinissable, pas vraiment métal, plus que rock, à 20000 contrées de la chanson française. Pas totalement engagé, pas totalement stupide, David fait de la musique de bon vieux trappeur. En parlant de trappeur, c'est un univers champêtre qui introduit l'album, sauf qu'ici la loutre a sodomisé le castor. Pas de doute, la voix de David est reconnaissable entre mille. Il faut préciser, au passage, que Monsieur TMX tient presque tous les instruments pour l'enregistrement de ses albums; un génie se cache-t-il derrière ces paroles légères? Certainement. Il invite de nouveau la merveilleuse Christine, sa chère épouse, à assurer les chœurs. Pas besoin d'attendre l'explicite « Glory Hole » pour se rendre compte que l'humour sexuel fait toujours autant rire le roi de trappeurs. C'est une chanson d'actualité qu'il nous sert ensuite avec le génial « Plastic Bertrand est-il mort? ». Il n'est peut-être pas mort, mais sa crédibilité si. Les paroles sont délicieuses et les mélodies sont enjouées. Je préfèrerai passer l'anecdotique « Les passions de Marcel », pour en arriver au terrible « Le jouet ». L'énervement sur les enfants, voilà un thème abordé mille fois, notamment par l'infâme Bénabar, mais c'est la façon dont David l'aborde (la borde?) qui est la plus hilarante, sans aucune doute! Pour la seconde fois, TMX imite Brassens dans « Le cocu » et c'est à s'y méprendre. Plastic Bertrand est mort mais Georges is still alive. Il se moque allègrement des stéréotypes français et descend les supporters du PSG dans « Ta mère n'est pas ma sœur ». L'ovni « Commandant Jacques Lemoine » et ses bruitages sonores désopilants suit la marche triomphale de cette fournée de printemps. La horde des trappeurs s'en va danser la bourrée au bal folk du coin, braves gens, choisissez un partenaire et sautillez, mais attention, il ne faut pas risquer de faire un « infractus ». Notre cher David sera vraiment passé par tous les univers. Ça me fait me questionner sur l'espace-temps. Qui sommes-nous? D'où venons-nous? Quel est le sens de la vie? Et si l'espace est infini, qu'en advient-t-il de la constante de Mekheiev qui... Quoi? Hors-sujet? OK, c'est bon, revenons à nos moutons. Et la brebis, présentement, c'est l' «ex belle mère » de David. Une grande chanson. De ces considérations familiales, on passe à la country, du country au gros métal, il n'y a qu'un pas qu'il franchit avec audace. Pour dérouter encore plus l'auditeur, il nous sert un petit reggae, avec glaçons et paille. Le côté engagé s'exprime de nouveau sur « Fils de 1000 serpents », tout en gardant un humour certain (on a adoré cette confusion entre le Reuno de Lofofora et le Renaud qui prend la mer). On pouvait parier que cet album finirait aux alentours du trou de balle, on se prend une grosse « punition anale ». Voilà, c'est fini, on peut repartir. Ah non? Il reste « Le testament », morceau prophétique s'il en est. David prend du recul sur sa vie et en deviendrait presque touchant s'il n'y avait pas toujours cette touche rectalement ironique. Ce morceau cite tous les autres, idée parfaite pour clôturer cette fournée. On regrettera peut-être un côté sérieux inhérent à TMX et très peu présent sur cet album, plus scatophile que les précédents. « Fournée de printemps » n'est pas le chef d'œuvre du trappeur mais il s'agit toutefois d'un relativement bon cru. Téléchargez ici gratuitement et légalement l'intégralité de ses albums.
Post? par Quentin |
