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CHRONIQUES HUMATRONIC 
EP: HUMATRONIC Humatronic, c'est un groupe bruxellois qui fait dans le Métal Indus. Le quintet est peut-être inconnu pour la plupart d'entre nous mais s'est déjà fait remarquer lors de plusieurs tremplins. Ils font ainsi partie des vainqueurs de PureDemo, dont la nouvelle saison vient de recommencer, mais également du concours « Next Stage », leur ouvrant les portes du Witloof Bar du Botanique. La preuve qu'être musicien, même bon musicien, en Belgique, ça reste la galère. D'autant plus que le groupe reste assez (trop) rare sur scène. Soit. Aujourd'hui, nous allons plutôt nous intéresser à leur premier EP éponyme, sorti début de cette année. L'artwork annonce la couleur, la tranquillité mécanique des circuits électroniques troublée par l'arrivée d'un fœtus, jeté au monde dans un chaos terrifiant. Dès « Anabolism », on retrouve certaines répliques de film, effet auquel le groupe s'adonne allègrement. On passe d'un extrait de 2001, l'Odyssée de l'espace à un dialogue de La Mouche. Le groupe prend le temps d'installer minutieusement l'ambiance particulière à Humatronic. « Tetsuo » montre ce qui fait qu'Humatronic n'est pas un groupe de Métal Indus sans identité. Ils aiment aborder le genre par sa pente escarpée, par le côté brutal et efficace, sans doute dû au zombie de « Blame », leur ancien groupe, très Métal. Le rythme est délicieusement saccadé dans « Hmtrnc », la puissance entrecoupée de passages électroniques est de très bon goût. La nature d'Humatronic s'exprime d'une façon grandiose dans « Soleil », meilleur titre de la démo. A bien y regarder, il y a un petit côté Eths dans ce titre, écoutez par exemple les chuchotements de Mathieu, le chanteur, murmures que l'on retrouve également dans le titre suivant, « Hubris ». L'EP touche à sa fin, tel un « Catabolism » aux airs de fausses innocences. Humatronic, c'est un univers dans lequel il est facile de rentrer, et c'est ce qui fait que le groupe gagne. On ne qualifiera pas ce groupe de prometteur, car cet album est déjà un très bon cru. On espérera surtout que les perles de la scène indus belge (citons, entre autres, Free Launch) accèderont un jour à la reconnaissance qu'ils méritent.
Post? par Quentin |
