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CHRONIQUES MIÈLE 
ALBUM: LE JOUR ET LA NUIT Ce n'est pas dans un tourbillon de guirlandes artificielles qu'il faut chercher Mièle. Ce n'est pas non plus dans la tornade médiatique aspergée de couleurs criardes et écœurantes. Mièle ne fait pas dans la fanfare, ou plutôt se construit sa propre conception de la fanfare, une fanfare intimiste qui tourne de mots en spirales autour du feu de bois. Des mots qui parlent et qui caressent de leur gentille poésie, des caresses parfois difficilement perceptibles. Il est vrai qu'il est parfois difficile de comprendre les paroles noyées quelquefois dans l'instrumental. Mièle est une production 100% belge, tournant autour du binôme Stéphane Daubersy – Catherine De Biasio. « Le jour et la nuit » est en fait le deuxième album du groupe, écrit quatre ans après le premier album. Certaines chansons font penser à Mickey 3D, comparaison renforcée par la dualité entre voix féminine et masculine que l'on retrouve chez Mickaël et Najah. D'autres (« Châteaux de sables ») pourraient être sorties d'un album d'Olivia Ruiz. La chanson française est devenue un grand désordre d'artistes ultra-prétentieux se copiant l'un l'autre en essayant de jouer à celui qui ira le plus loin sans aller trop loin, restant superficiels. De fait, la chanson française est devenue très ennuyante. Elle s'essouffle petit à petit. « Le jour et la nuit » aurait pu être un album ennuyant et inintéressant. Il le paraitra peut-être, mais aura le mérite de ne pas s'être enfermé dans le cercle vicieux de la prétention, et d'avoir accouché d'un album, qui, s'il est parfois un peu plat, s'avère sensiblement authentique. Pas besoin de se perdre dans une masse astronomique d'arrangements co(s)miques, l'instrumental est simple, efficace, parfaitement en symbiose avec les deux voix. Deux voix qui vous emmènent en voyage, pas de ces voyages tape-à-l'œil dans des îles paradisiaques, mais un voyage dans les alentours, une promenade en bicyclette sur les sentiers du Ravel, ces randonnées dans les forêts ardennaises, ces promenades somnambules sur les grands boulevards de Bruxelles. Ces voyages qu'on oublie trop souvent.
Post? par Quentin 
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